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Un peu d’histoire Cette église est située sur une avancée rocheuse délimitant deux cours d’eau : la rive droite de la Vère et le ruisseau des Combals. Cet avancée rocheuse, ébauche d’un « éperon barré », a été habitée au cours de la préhistoire comme l’ont montré des explorations archéologiques. Un sarcophage mérovingien complet en grès de Salle a été découvert dans le cimetière attestant de son utilisation aux environs du VI ième siècle. Ce qui intrigue c’est qu’elle est isolée mais attenante à un cimetière faisant partie de la commune de Villeneuve sur Vère. L’histoire locale, du moins le peu que l’on en connaisse, apporte des explications à cet isolement tant de l’église que du cimetière. Dans des textes anciens datant de 961 l’église et le village de St Etienne du Brès sont cités sous le vocable de BRICIO qui a donné Brès. Ces textes règlent l’attribution des revenus tirés de cette paroisse qui iront à l’abbaye de Gaillac. Datés de 1037 et 1276 des documents font à nouveau état de l’attribution des « dimes » provenant de cette paroisse. Une paroisse qui est importante. En effet elle couvre un territoire très étendu allant de Villeneuve côté Est jusqu’à la limite de Mailhoc et remontant vers le Nord (la Poudié, la Bessarié) et descendant au sud (la Pomadarié). |
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Un texte du 10 ième siècle annonce 934 « feux » sur la paroisse.
Selon la tradition populaire l’église de Brès et le village attenant ont été pillés puis détruits par les « routiers » de Simon de Montfort à l’époque de la Croisade des Albigeois.
Au XVième siècle l’église est reconstruite dans un style gothique méridional grâce au financement apporté par l’évêque d’Albi Julien de Médicis. A cette époque St Etienne est rattaché à l’abbaye de Conques en Rouergue.
Aux siècles suivants la paroisse sera rattachée à St Géraud d’Aurillac puis à l’abbaye St Eugène de Vieux. Ce n’est qu’à la Révolution que St Etienne devient simple église vicariale de St Sauveur de Villeneuve sur Vère, chef- lieu de la nouvelle commune. Une « enquête paroissiale » datant de 1789 fait état de 135 communiants à Pâques.
Le bâtiment
Le charme de cette église, de par ses proportions, l’environnement dans lequel elle se trouve et son clocher mur a séduit bien des villeneuvois et intrigué bien des passants.
Le plan en forme de croix latine se compose de deux chapelles et du chœur à chevet plat dans lequel se situe un retable. Les croisées d’ogives se terminent par des culs de lampes dont certaines à figures humaines. La nef à trois travées est soutenue par des arcs possédant des clés de voûte dont une avec fleur de lys et une autre avec forme florale.
Au fond du chœur un oculus sculpté a été muré.
A l’intérieur, sous une malheureuse couche de chaux, transparaissent des peintures qui semblent être contemporaines de la reconstruction de l’église (XV ou XVI ième siècle). Les peintures du chœur laissent deviner des personnages et des éléments de décoration que l’on retrouve également dans les deux chapelles latérales ainsi que dans deux travées de la nef. Un sondage récent a permis de confirmer l’intérêt de ces peintures qui mériteraient d’être rénovées.
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